Au début des années 1960, l’art cinétique s’impose partout en Europe avec un double crédo : déstabiliser la perception et démocratiser l’art. Peintures à illusions d’optique, reliefs à lumière motorisés, et environnements à vertige offrent des expériences de plaisir et d’inconfort. Baptisé « Op Art » en 1964, cet art d’avant-garde, si populaire, rencontre un succès retentissant auprès du grand public. Art du mouvement et de la lumière, le cinéma est, quant à lui, à la fois un prédécesseur, apte à sublimer ses jeux visuels, et un suiveur, qui cherche à le vampiriser par désir de modernité. L’exposition plonge ainsi le visiteur au sein d’une histoire passionnelle entre deux arts aux frictions fructueuses. Les films présentés sont ponctués de persiflages et d’incompréhensions, de sublimation réciproque, d’enfantements pop ou baroques, de collaborations ou de plagiat.

Commissariat : Hélène Guenin, directrice du MAMAC et Pauline Mari, historienne de l’art.

Le diable au corps. Quand l’Op Art électrise le cinéma
Dans le cadre de la biennale des arts Nice 2019 : L’Odyssée du cinéma. La Victorine a 100 ans.
MAMAC – NICE
17 may – 29 september 2019

Le diable au corps : d’après François Truffaut, « Les Quatre Cents Coups », scénario, archives de la Bibliothèque du film, La Cinémathèque de Paris : « Nous le reprochait-on assez de ne pas tenir en place et d’avoir le diable au corps ? »